Soirée débat du 14 juin
« l'environnement »
(Compte rendu )
L'environnement est aujourd'hui un sujet politique central à tous les niveaux politiques y compris celui des communes. La Région, le Département, le Pays et la CCPI ont pris des engagements sur les enjeux de l'environnement.
Après avoir souligné que la forme de notre territoire est une bande littorale d'environ 9 km de long et 2 km de large, donc fortement marquée par le milieu maritime, I.Bacor passe en revue les différents composants de l'environnement en commençant par l'environnement naturel puis le bâti.
-15Kms de nos sentiers côtiers sont balisés (GR34), et entretenus par la C.C.P.I.
-Les espaces de mouillages estivaux de Bertheaume et de Trez hir sont actuellement saturés, ils deviendront sursaturés avec le développement touristique envisagé ; des précautions doivent sûrement être prises.
-Nos plages ont une qualité d'eau de baignade moyenne depuis de nombreuses années avec la présence d'algues vertes. La croissance rapide de notre population aujourd'hui estimée à 3525 et du développement des logements touristiques denses en zone littorale auront un impact direct sur notre capacité d'épuration. Pourquoi la qualité ne s'améliore-t-elle pas ?
-Le public fait remarquer que les chemins intérieurs font aussi parti de notre environnement et doivent être entretenus.
-Un autre point dur est la circulation sur le Trez Hir et ses nuisances, y-a-t-il un projet de plan de circulation de la commune ?
-La qualité de l'eau potable est aussi assez stable depuis au moins une dizaine d'années, le taux de nitrates se situe entre 35 à 45mg de nitrates /l, hors norme européenne.
-La commune ne dispose pas de bois, le seul espace boisé a été créé à Kerusas. Par contre, il existe des parcs privatifs.
-La zone humide du Stang a été partiellement détruite par un drainage inconsidéré, elle sera réhabilitée dans le cadre du schéma touristique durable! et subventionnée par le CG.
-Le paysage agricole littoral est assez rude, absence de talus et l'opération brise-vent a été bien réussie par endroits mais pas assez généralisée.
Plougonvelin est très peu concerné par les actions de la CCPI sur l'espace naturel (absence de sites classés) mais peut être concerné par la restauration de bocage, refonte des talus et haies.
Notre patrimoine bâti est essentiellement concentré autour de l'abbaye classée de la pointe St Mathieu, la chapelle et le fort de Bertheaume. La restauration des lavoirs, fontaines, stèles par les bénévoles préserve notre petit patrimoine, l'effort mérite d'être salué et fortement encouragé.
La majorité et l'opposition dans leurs programmes électoraux 2001 ont été très vagues sur le sujet.
Mme Chantal Simon-Guillou, vice-présidente du Conseil Général (CG) chargée du cadre de vie et de l'environnement introduit le sujet en indiquant que toutes les politiques du CG en matière d'environnement sont partenariales, par exemple avec l'Agence de l'eau, avec la Chambre d'agriculture etc. Les interlocuteurs principaux seront les communautés de communes, les pays et non plus les communes dont le cadre est trop étroit pour résoudre la plupart des problèmes environnementaux.
Elle insiste sur l'importance accordée à l'action d'éducation en partenariat avec des associations départementales.
Le CG a mis en place un coefficient de solidarité pour chaque commune, Plougonvelin est côté à 1,14 et se situe dans une bonne moyenne des communes littorales. Ce coefficient est utilisé pour pondérer les subventions accordées aux communes.
Les actions concernant la politique territoriale de l'eau avec pour but l'amélioration de la qualité et la protection contre les inondations pour les zones menacées sont mises en place dans les SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux). Plougonvelin est rattaché au SAGE du Bas-Léon. Les programmes d'aide à l'eau et à l'assainissement vont être revus, par exemple : les réseaux secondaires de l'assainissement ne seront plus subventionnés.
Beaucoup d'échanges avec le public sur : l'incitation pour les agriculteurs à limiter les pesticides (le CG aide à mettre en place des stations d'épuration par l'intermédiaire de la Chambre d'agriculture), les algues vertes ( cf. sensibilisation des élèves des lycées agricoles), les boues d'épuration, la récupération des eaux de pluie, la récupération du bois pour le chauffage des bâtiments publics…. Chantal Guillou aborde aussi la question de la reconstruction des talus, de la déconstruction des bâtiments d'exploitation agricoles, des éoliennes…
Faute de temps, elle ne peut qu'ébaucher l'importante question des déchets. Beaucoup de progrès et d'éducation à faire auprès des agriculteurs mais aussi de tous les particuliers.
Pour protéger les espaces naturels, le CG en coopération avec le conservatoire du littoral utilise son droit de préemption et déploie sa politique de maîtrise foncière, exemple le Ménez Hom.
Comme nous l'avons vu lors du débat sur le littoral, la maîtrise foncière à tous les échelons de décision est une carte maîtresse pour la protection de notre environnement.
Plougonvelin, par la vente des terrains communaux du Trez-hir, est en train de perdre la maîtrise foncière dans cette zone, donc compromet durablement l'aménagement futur des espaces. Cela va à l'encontre même de la base du développement durable.
La commune met en place un schéma touristique durable, I.Bacor fait remarquer qu'il est étonnant de s'engager dans une telle démarche 'durable' sans qu'elle soit accompagnée d'une réflexion globale sur la politique environnementale !
Merci encore à Mme Guillou pour cette excellente intervention et le débat qui s'est prolongé fort tard en est le témoin.
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