Soirée débat du 20 septembre
" la Culture "
(Compte rendu )
Après la pause estivale, l'association reprend ses activités du deuxième semestre par un débat sur la culture. Israël BACOR rappelle rapidement les activités du premier semestre et brosse le calendrier des activités du deuxième semestre.
Sylvie Lannuzel présente l'état des lieux de la vie culturelle et artistique à Plougonvelin. Elle présente les 16 associations culturelles et artistiques recensées sur la commune, ce qui démontre l'existence d'un tissu associatif très actif.
Pascale Groux présente le travail d'Euphonia, école associative de musique et de danse. Elle compte environ 300 adhérents, 17 professeurs et une secrétaire, un conseil d'administration composé d'une dizaine de bénévoles et un budget d'environ 67 000 euros. L'association essaye depuis quelques années de développer le projet d'une école intercommunale avec la création d'un poste de directeur. A ce jour les communes ne s'engagent pas significativement sur le projet.
Sylvie Lannuzel termine sa présentation par deux autres lieux culturels de la commune :
– Le cinéma labellisé art et essai,
– Le centre culturel et de congrès H. Keraudy avec la bibliothèque.
Elle rappelle alors les programmes électoraux de la majorité et de l'opposition aux dernières élections de 2001 qui étaient similaires dans l'idée de développer un espace de programmation culturelle et d'accueil des associations.
Intervention de Charles-Edouard Fichet, Directeur du Triangle Centre Culturel et de Congrès de Rennes et maire d e Saint Brieuc de Mauron.
" La politique culturelle menée par les élus doit être à l'écoute des citoyens. Il faut se donner le temps de l'analyse, évaluer les besoins, le désir. Il faut savoir également ce que l'on entend par le mot culture. Il n'existe pas moins d'une cinquantaine de définitions du mot culture. Retenons comme définition : la découverte, la transmission du savoir. Les politiques culturelles doivent être élaborées sur le long terme avec objectif de pérenniser les actions. Les actions ponctuelles peuvent donc être considérées comme des actions de communication ou de loisirs sans effet sur le long terme.
C'est pourquoi, la construction d'un équipement culturel doit être mûrement réfléchie. Au-delà du projet artistique, il faut aussi penser aux moyens humains et financiers. En moyenne le coût de fonctionnement d'un équipement culturel représente environ 15 % du coût de l'équipement. La rentabilité d'un équipement culturel n'existe pas à partir du moment où la politique culturelle mise en place est l'accessibilité à tous, l'ensemble des coûts (artistique et de fonctionnement) ne peut pas être répercuté sur le prix d'une place. Il attire l'attention sur la diminution de l'aide de l'Etat dans le financement du fonctionnement des équipements culturels. L'aide au fonctionnement de certaines actions par la Région et le Département ne suffit pas pour combler l'écart des coûts.
Il est donc très dangereux de n'avoir recours qu'à des bénévoles pour faire fonctionner ces espaces. La professionnalisation est donc primordiale pour le bon fonctionnement des lieux, leur développement, le respect d'une sévère réglementation et surtout pour pérenniser les actions. "
Beaucoup de questions sont posées sur le fonctionnement du centre Keraudy, Jean Marc Kerléo, Directeur du centre, apporte quelques précisions. Une question sur le budget de fonctionnement resta toutefois sans réponse.
Charles Edouard Fichet conclut : " développer un projet culturel sur une commune est un choix politique manifeste, cela doit partir d'une véritable volonté politique. Plougonvelin dispose maintenant d'un centre culturel, il faut absolument assurer sa pérennisation en consolidant l'équipe en place autour de Jean Marc Kerléo qui fait un travail remarquable et difficile compte tenu de la taille de l'équipement : professionnalisation de certaines activités. "
Nous remercions vivement Charles Edouard Fichet pour cette excellente intervention, merci aux participants qui l'ont chaleureusement applaudi, les échanges ont continué jusqu'à fort tard dans la salle.
Rendez-vous le 18 octobre pour un prochain débat
Bravo pour ces différents débats qui alimentent la réflexion.
Je retiendrai essentiellement de celui-ci
1. la définition du mot culture : découverte et transmission.
2. La nécesssité le la professionnalisation s'il on veut perénniser les activités.
Ceci dit, ce sont les pistes sur lesquelles que nous avions travaillé à l'école de musique et de danses, depuis 1999. Cette volonté avait été clairement annoncée auprès des élus. Leur manque d'engagements sur le sujet nous a toujours étonné.(le mot est faible)
Rédigé par : Pascal Dechosal | 27 septembre 2007 à 10:21